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doigts est très-remarquable par son articulation et par sa forme. Il n’est composé que de quatre os : l’astragal, le calcanéum et les deux cunéiformes. L’astragal s’articule avec le péroné, le calcanéum et le grand cunéiforme. Son articulation avec le péroné a lieu au moyen d’une fossette conique dont est creusée sa face supérieure, et dans laquelle est reçue l’extrêmité de l’os dont la figure correspond en relief à celle en creux de l’astragal. Sur la partie latérale interne, il y a une facette articulaire, convexe, qui roule sur la portion externe de l’extrémité tarsienne du tibia. Il résulte de ce mode d’articulation, que le pied du paresseux ne peut s’élever et s’abaisser, mais seulement décrire les mouvemens latéraux d’adduction et d’abduction, au moyen desquels il acquiert la faculté d’embrasser le tronc des arbres et d’y grimper, mais qui lui rendent l’action de marcher extrêmement pénible.

La facette articulaire du calcanéum est un simple tubercule reçu dans une fossette de l’astragal, ce qui aide encore les mouvemens dont nous venons de parler. Sa tubérosité, ou le talon, est très-alongé et forme plus des deux tiers de cet os.

Les deux cunéiformes ne présentent aucune particularité. L’interne s’articule avec l’astragal ; l’externe avec le calcanéum.

L’éléphant a le tarse et le métatarse très-courts. Du reste, ces parties n’ont rien de particulier, si ce n’est que le cuboïde avance en-dedans jusqu’au devant du scaphoïde.