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Dans l’ours, elle est un peu élargie, et l’épine se détourne en dehors, mais la position totale reste la même. La branche de l’ischion qui va en arrière se continue avec le cou de l’iléon en une ligne droite, qui fait avec l’épine un angle d’environ trente degrés. Comme le diamètre d’avant en arrière du détroit antérieur est moins long que dans les singes, ses proportions particulières se rapprochent de celles de l’homme ; mais la base qu’il fournit au tronc n’en est que plus petite.

On observe parmi les carnivores deux anomalies remarquables : l’une dans la taupe, dont les os coxaux sont presque cylindriques et si serrés contre l’épine dans toute leur longueur, que le détroit antérieur est d’une petitesse extraordinaire.

La portion ischiale de cet os est aussi très-prolongée en arrière ; l’autre dans la roussette, qui a les deux tubérosités de l’ischion soudées ensemble et avec l’extrémité du sacrum.

Dans les pédimanes, ou animaux à bourse, comme le sarigue, la marmotte, le kanguroo, etc. Le bassin est aussi très-remarquable, non-seulement en ce que les trous ovalaires sont très-grands et le détroit d’un petit diamètre ; mais sur-tout par la présence d’un os articulé et mobile sur le pubis. Cet os donne attache à des muscles particuliers qui soutiennent une bourse dans laquelle sont les mamelles : nous les ferons connoître à l’article de la génération.

On a nommé ces os marsupiaux ; ils sont de forme alongée, un peu applatie.