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entre elle et eux un rang de petits os plats, séparés par des intervalles cartilagineux qu’on pourroit comparer aux os du carpe.

Il y en a quatre très-grands dans l’anarrhique, le rouget trigla cucullus le malarmat, le trigle volant ; quatre petits dans le merlan, le pleuronecte ; huit en deux rangées dans la dorée, zeus faber. trois grêles et cylindriques dans le silure, cinq dans les choetodons, les perches, etc.

Lorsque le premier rayon de la nageoire pectorale est épineux, comme dans la loricaire, quelques silures, etc. Il s’articule immédiatement avec l’os en ceinture.

Cette articulation est remarquable dans quelques silures, et quelques épinoches qui peuvent à volonté tenir cet aiguillon couché contre le corps, ou perpendiculaire et fixement arrêté ; ce qui leur sert d’un très-bon moyen de défense.

L’os en ceinture a pour cet objet un tubercule en forme de cylindre, en avant duquel est un trou.

L’épine de la nageoire s’articule sur ce cylindre par un creux, en avant et en arrière duquel est une apophyse saillante. Lorsque cette épine est dans l’état d’extension, l’apophyse antérieure qui est en forme de crochet entre dans le trou que nous venons d’indiquer ; et l’épine se tournant un peu sur son axe, cette apophyse s’accroche contre le bord du trou, de manière que l’épine ne peut plus être fléchie à moins que de refaire sur son axe un tour en sens contraire du premier. Cette épine est armée