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s’il n’a pas l’espoir de la voir plus d’une fois, ni de rien rectifier, il faut qu’il mette plus d’exactitude dans ses recherches, en même temps qu’il en doit faire un plus grand nombre ; il faut alors passer les jours et les nuits dans un travail aussi mal-sain que fatigant.

Aussi la partie purement mécanique des études nécessaires à celui qui se livre à l’anatomie comparée, est-elle si pénible qu’il seroit impossible à un seul homme d’y suffire, s’il n’étoit secondé par des amis aussi zélés que lui.

Ils m’ont été d’autant plus nécessaires, que mes leçons, ainsi que les lecteurs s’en appercevront aisément, sont par-tout fondées sur l’observation, et que, hors quelques faits sur lesquels j’ai soigneusement allégué mes autorités, j’ai vu par moi-même tout ce que j’avance. C’est ce qui a rendu peu nécessaire, dans l’abrégé actuel, les citations multipliées que je ne négligerai cependant point dans mon grand ouvrage ; car je reconnois qu’il est juste de consacrer la mémoire des premiers observateurs d’un fait utile. Ainsi dans les endroits où je ne cite personne, je ne prétends nullement être regardé comme inventeur, mais je crois devoir être considéré comme une autorité à ajouter à celles qui peuvent déja exister sur les mêmes faits.

Au reste, ce défaut de citations dans les choses qu’il m’