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les écureuils, les rats, les castors, les porcs-épics ; elle manque aux damans et aux cabiais. les lièvres ont la clavicule suspendue dans les chairs.

On retrouve cet os dans beaucoup d’édentés, tels que les tatous, les fourmiliers, les paresseux. dans ces derniers, il porte à son extrémité sternale une apophyse qui sort de l’axe de l’os presqu’à angle droit ; mais la clavicule manque entièrement dans les pangolins. les cétacés n’ont aucun vestige de clavicule.

On voit par cet exposé, que la clavicule existe dans tous les animaux qui portent souvent leurs bras en avant, soit pour saisir, comme les singes, les rongeurs, soit pour voler, comme les chauve-souris, etc. Qu’elle manque tout à fait dans ceux qui ne se servent de leurs extrémités antérieures que pour marcher, et qu’il y en a des rudimens dans ceux qui tiennent le milieu entre ces deux classes opposées.

En effet, la clavicule est un puissant arc-boutant qui empêche le bras de se porter trop en avant ; aussi verrons-nous cet os double dans les oiseaux.

L’omoplate des singes a l’angle spinal, celui qui répond au postérieur-supérieur, plus obtus, et par conséquent le côté qui lui est opposé plus long ; ce qui fait que celui qui regarde l’épine se rétrécit. On observe la même conformation dans les makis. dans l’omoplate des carnivores, le bord spinal (celui qui regarde l’épine) s’arrondit ; ce qui fait