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en a suivi plusieurs d’après des vues qui lui étoient propres, et que lui suggéroient ses connoissances étendues en histoire naturelle et en physiologie ; et je dois à sa perspicacité une multitude d’observations piquantes et de faits curieux qui m’auroient échappé.

Je dois aussi beaucoup à la complaisance du citoyen Rousseau, votre aide-anatomiste au muséum d’histoire naturelle. Cet homme aussi modeste qu’infatigable méritera la reconnoissance de tous les anatomistes par les travaux pénibles qu’il a exécutés, sous vos ordres, pour la restauration et l’augmentation de la collection d’anatomie ; et il m’auroit été impossible sans lui de rendre mes leçons dignes de paroître en public.

On concevra aisément la nécessité d’un tel secours, si on réfléchit combien les dissections ont besoin d’être multipliées pour un ouvrage du genre de celui-ci, et combien sont rares les occasions de faire celles de certaines espèces. Celui qui ne décrit que le corps humain, travaille tranquillement sur un objet dont il ne lui reste que quelques parcelles à découvrir, et qu’il peut retrouver chaque fois qu’il veut vérifier ou corriger ses observations. Celui qui s’occupe des animaux, lorsqu’il trouve l’occasion d’en disséquer un qui ne l’a point été, est obligé de tout décrire ; si l’espèce est rare,