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finissent par être non plus dessous, mais derrière le crâne, et que le plan de ce trou, faisant toujours avec le plan commun des orbites des angles plus petits, lui devient parallèle, et finit par ne plus le croiser au-dessous, mais au-dessus de la tête.

De là la différence de direction de la tête des quadrupèdes, qui est telle, que, si l’épine étoit verticale, il faudroit, pour que la tête fût en équilibre, que les yeux fussent dirigés en arrière, et la bouche vers le ciel.

Dans la station à quatre pieds, la tête des quadrupèdes n’est point soutenue sur l’épine par son propre poids, mais seulement par les muscles et les ligamens, et sur-tout par celui nommé cervical, qui vient des apophyses épineuses des vertèbres du cou et du dos, pour s’attacher à l’épine de l’occiput.

Comme l’homme n’a pas besoin de ce ligament dans sa position ordinaire, il y est si foible, que plusieurs anatomistes en ont nié l’existence.

Les quadrupèdes, au contraire, l’ont d’autant plus fort, qu’ils ont la tête plus pesante, ou le cou plus long. Dans le cheval, il tient aux apophyses épineuses des vertèbres du dos dans une largeur de deux mains ; et il se porte par des lanières à trois ou quatre de celles du cou.

Les carnivores l’ont un peu moindre, mais c’est dans l’éléphant qu’il est le plus fort ; il y entre dans un creux particulier de l’occiput.

La taupe a ce ligament en grande partie ossifié, parce qu’elle l’emploie non-seulement