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ne porte que deux angles plus ou moins alongés, quelquefois trois très-distincts de chaque côté, comme dans le jacana, le martin-pêcheur. la grandeur du sternum et la forme de sa crête étoient destinées à donner aux muscles abaisseurs de l’aile des attaches très-étendues. Elles varient selon que l’oiseau a besoin de voler plus ou moins haut, plus ou moins vîte, plus ou moins long-temps.

Le sternum de l’autruche et du casoar, qui ne volent point, n’a point de crête ; mais il est grand et bombé comme un bouclier.

C’est l’étroitesse du sternum qui donne aux râles et aux poules d’eau cette forme comprimée qui caractérise leur habitus.

Il est de même fort étroit et entièrement osseux dans les grues et les demoiselles de Numidie, dont les mâles ont, en outre, le haut de la quille creusé pour loger les circonvolutions de la trachée artère.

Dans les gallinacés, la crête du sternum ne commence que fort bas, et elle n’est indiquée vers le haut que par deux lignes saillantes qui s’élèvent insensiblement en courbe concave pour former cette quille. Elles sont aussi doubles, mais petites, dans la chouette et la spatule. les hérons, le cygne, les moineaux, le corbeau, n’ont qu’une ligne saillante à l’origine de la quille. Dans le héron, elle est très-saillante et à tranchant convexe ; dans le cygne et le canard, elle est en ligne droite.