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un grand nombre qui m’ont été très-utiles par leur conservation parfaite ; les citoyens Beauvois, Bosc et Olivier, revenus, les deux premiers, de l’Amérique septentrionale ; le troisième, du levant de l’égypte et de la Perse, ont bien voulu me donner quelques-uns des objets précieux qu’ils ont rapportés ; aussi je crois n’avoir aucun sujet d’envier la position où se trouvoit Aristote, lorsqu’un conquérant, ami des sciences, et savant lui-même, lui soumettoit des hommes et lui prodiguoit des millions pour le mettre à même d’avancer l’histoire de la nature.

Cette assertion n’étonnera point lorsqu’on saura qu’il m’a été permis de disséquer, non seulement les animaux qui sont morts à la ménagerie, mais encore ceux qui avoient été rassemblés depuis un grand nombre d’années de toutes les parties du monde, et conservés dans la liqueur ; collection que le temps seul a pu porter au degré de perfection où elle est aujourd’hui, et pour laquelle aucune puissance n’auroit pu suppléer à celle du temps.

En m’ouvrant vos trésors, en m’associant aux travaux nécessaires à leur arrangement et à leur augmentation, vous ne m’avez imposé qu’une condition ; c’est d’en faire jouir les naturalistes, par une description digne de leur importance. Vous