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deux petites proéminences, entre lesquelles passent les tendons des muscles fléchisseurs.

Les mammifères qui ont la queue longue et mobile, ont souvent deux ou trois petits os surnuméraires, situés à la face inférieure sur l’union de quelques vertèbres, ordinairement depuis la troisième ou la quatrième jusqu’à la septième ou huitième. On a dit de ces os qu’ils avoient la forme d’un v. Ils donnent attache à des muscles.

Le castor, qui emploie sa queue comme une truelle, est remarquable par la grandeur de ses apophyses transverses, et parce que ses apophyses épineuses inférieures sont plus grandes que les supérieures ; ce qui lui donne la force avec laquelle il abaisse sa queue pour gâcher la terre.

Comme l’épine des cétacés diffère absolument de celle des quadrupèdes par sa forme, qui approche beaucoup de celle des poissons, nous croyons utile d’en rapprocher ici les particularités.

Des sept vertèbres cervicales, la première seule est bien distincte et porte une apophyse épineuse très-prononcée.

Les vertèbres dorsales ont d’abord des apophyses articulaires à la base des apophyses transverses : mais vers la neuvième vertèbre il n’y en a que de supérieures ; car, à cette hauteur, ces apophyses articulaires se reportent à la base des apophyses épineuses du côté de la tête, en formant une espèce de coulisse dans laquelle est reçue l’apophyse épineuse qui précède.