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dans toutes les proportions ; il n’en est, pour ainsi dire, aucun dont elle n’ait privé quelque classe ou quelque genre ; et il suffit de bien examiner les effets produits par ces réunions, et ceux qui résultent de ces privations, pour en déduire des conclusions très-vraisemblables sur la nature et l’usage de chaque organe et de chaque forme d’organe.

On peut observer la même marche, pour déterminer l’usage des diverses parties d’un organe, et pour reconnoître celles qui sont essentielles, et les distinguer de celles qui ne sont qu’accessoires.

Il suffit de suivre cet organe dans toutes les classes qui l’ont reçu et d’examiner quelles sont les parties qui s’y trouvent toujours, et quel changement opère dans les fonctions relatives à cet organe, l’absence de celles qui manquent dans certaines classes.

Mais il n’est pas permis de borner ses recherches à quelques espèces : souvent une seule négligée recèle une exception qui détruit tout un systême.

Cette méthode de raisonner en physiologie ne peut devenir rigoureuse qu’autant qu’on approchera de la connoissance complète de l’anatomie des animaux ; cependant, si dans son état actuel, cette dernière science ne peut nous conduire encore directement à des découvertes certaines, elle est déja du moins la pierre de