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deux côtés, et la résultante du muscle est employée de la manière la plus avantageuse ; c’est ce que nous voyons dans le mylo-hyoïdien, le scapulo-hyoïdien. mais lorsque l’os tiré est articulé en un point quelconque, il ne peut plus être tiré en masse, et il doit être considéré comme un levier, dont le point d’appui est dans l’articulation.

Lorsque l’articulation est entre les deux extrémités, et que les muscles sont placés à l’une d’elles, l’os forme un levier du premier genre. Nous en avons un exemple dans la mandibule des écrevisses. les muscles qui s’attachent à l’olécrâne et au talon, nous en fournissent aussi. Le plus remarquable est le tibia des oiseaux nommés grèbes et castagneux, qui porte une longue apophyse, élevée au-dessus du genou, et qui lui tient lieu de rotule.

Mais le cas le plus ordinaire est celui où l’articulation est à une des extrémités de l’os ; alors la position la plus favorable pour le muscle, c’est de venir d’un autre os parallèle à celui qu’il doit mouvoir, ou ne faisant avec lui qu’un angle fort petit : tel est le cas des muscles intercostaux, des interépineux et intertransversaires, et de ceux qui rapprochent certains os disposés en éventail, comme ceux des membranes qui couvrent les branchies des poissons, ou ceux des ailes du dragon volant ; encore ces muscles ont-ils presque toujours une obliquité qui n’étoit point nécessitée par la position