Page:Lecons d-anatomie comparee de georges cuvier tome1.djvu/178

Cette page n’a pas encore été corrigée

en qualité de gélatineux, le tendon a une grande affinité pour la substance osseuse ou le phosphate calcaire ; il la reçoit facilement, sur-tout lorsque son action est très-souvent répétée, et qu’il est employé à des mouvemens violens. Les oiseaux pesans, et qui marchent beaucoup, ont les tendons de leurs jambes ossifiés de très-bonne heure. Il en est de même des gerboises et des autres quadrupèdes qui sautent toujours sur les jambes de derrière.

Les tendons des crustacés et des insectes, dans les muscles des cuisses et des jambes, sont d’une nature différente de celle des tendons des animaux à sang rouge ; ils sont durs, élastiques, et sans fibres apparentes : les fibres charnues les enveloppent et s’insèrent à leur surface.

Souvent le tendon s’articule lui-même avec l’étui écailleux qu’il doit mouvoir, comme un os pourroit s’articuler avec un autre : il est joint à cet étui par un ligament membraneux. C’est ce qu’on peut voir sur-tout dans les grandes pattes des écrevisses. les mollusques n’ont point de tendons apparens à leurs muscles, ce qui provient sans doute de ce que la couleur est la même dans la partie tendineuse et dans la partie charnue ; car, quant à la nature chymique, il est certain que la macération et la coction détachent nettement les muscles des parties dures, ce qui ne peut avoir lieu que par la dissolution de leur moyen d’union.

Ce moyen n’est donc pas de la fibrine comme le reste du muscle, puisqu’il seroit alors indissoluble. Il