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point y avoir chez eux d’arthrodies ni d’énarthrose.

Toutes leurs articulations mobiles se réduisent à trois. Le ginglyme est la seule dans les parties qui ont besoin d’un point d’appui solide, parce que les enveloppes écailleuses des membres, étant tubuleuses, doivent s’appuyer au moins par deux points de leur contour ; ce qui détermine nécessairement le ginglyme. Quant aux parties qui n’ont pas besoin d’un appui solide, elles sont simplement suspendues par des ligamens, ou bien elles s’articulent par emboîtement.

L’emboîtement se fait lorsqu’une partie entre et est emboîtée dans une autre. C’est ainsi que les hanches des insectes sont emboîtées dans le thorax, et que les anneaux de leur abdomen le sont les uns dans les autres. Comme la partie qui reçoit et celle qui est reçue sont l’une et l’autre des segmens de sphéroïde, celle-ci peut exécuter le mouvement de torsion : elle peut s’enfoncer plus ou moins, soit également dans tout son contour, soit plus d’un côté que de l’autre ; mais elle ne peut point avoir de flexion proprement dite.

Les parties des insectes qui sont articulées en ginglyme, et qui sont principalement les différentes portions de leurs jambes, sont fortement échancrées du côté où la flexion doit être plus complète ; l’intervalle est garni d’une membrane souple, et il n’y a point d’autre ligament. Les tubercules et les fossettes articulaires sont tellement arrangés, qu’on ne peut les luxer sans les rompre ; des courbures