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lieu qu’autant que les faces articulaires sont planes ou sphériques, et qu’il n’y a que ces dernières seulement qui puissent permettre les flexions dans tous les sens. Mais pour peu que ces faces soient en portion de cylindre, ou qu’elles soient chacune en partie convexe et en partie concave, le mouvement de flexion sera borné en un seul sens ; l’os demeurera toujours dans le même plan, tant que celui auquel il tient ne sera pas déplacé, et il décrira un secteur de cercle, dont le centre sera dans l’articulation.

L’articulation qui ne permet de flexion que dans un seul sens, se nomme ginglyme ; celle qui la permet dans tous les sens, énarthrose, ou arthrodie, selon que les faces sont plus ou moins convexes, et qu’elles permettent des flexions plus ou moins complètes.

Lorsqu’un os tient à un autre par deux extrémités, il est réduit à tourner autour ; c’est une espèce particulière de ginglyme, à laquelle on a donné le nom de rotation. la tête est attachée au tronc, la mâchoire l’est à la tête, et toutes les parties des extrémités le sont entre elles par ces différentes espèces d’articulations mobiles ; mais elles ne le sont pas toujours de la même manière : ainsi la tête des mammifères s’articule par ginglyme ; celle des oiseaux par arthrodie ; le radius de l’homme s’articule par arthrodie avec l’humérus, et par rotation avec le cubitus ; dans les rongeurs, les cochons, etc. , il