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suture dentée très-parfaite dans les silures, et dans quelques autres genres applatis horizontalement par-devant.

Les unions des os de la tête des mammifères sont à peu près semblables à ce qu’on observe dans celle de l’homme, et les unes et les autres disparoissent avec l’âge par les progrès de l’ossification. Les os de la tête des oiseaux et des poissons s’unissent presque tous par des sutures harmoniques et écailleuses, et ils paroissent se souder ensemble avec plus de promptitude que ceux des quadrupèdes.

On remarque dans les parties latérales de la tête des poissons, et dans les couvercles de leurs branchies, une espèce particulière d’articulation, qui ressemble à la suture écailleuse, en ce qu’elle consiste dans le recouvrement des bords amincis de deux os plats, mais qui en diffère, parce qu’elle permet un mouvement plus ou moins étendu, par lequel ces os peuvent se ployer ou glisser l’un sur l’autre.

La gomphose est une seconde espèce d’articulation sans mouvement, dans laquelle un os entre comme un pivot dans une fosse d’un autre os, où il est contenu comme un arbre l’est dans la terre par sa racine. Les dents en sont le seul exemple dans l’homme et dans les quadrupèdes. Le poisson scie en offre un second dans les crochets qui sont enfoncés aux deux côtés de son long museau, et qui lui ont donné le nom qu’il porte. En revanche, ses véritables dents, non plus que celles des raies et des squales, ne sont point attachées ainsi, mais tiennent seulement à la peau ; tandis que dans