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nommé une autre dessous, qui se formoit pendant que l’autre perdoit sa connexion avec le corps, et mouroit, pour ainsi dire. Cette enveloppe nouvelle est d’abord molle, sensible, et même pourvue de vaisseaux ; mais une quantité de molécules calcaires, amassées auparavant dans l’estomac, ne tardent pas à y être portées, à la durcir, à en obstruer les pores et les vaisseaux, à la rendre, en un mot, toute semblable à celle qu’elle a remplacée.

Les insectes ne prennent leur dureté complète que lorsqu’ils ont acquis leur dernière forme, et qu’ils ne doivent plus changer de peau ; mais toutes les peaux qu’ils ont rejetées auparavant, quoique plus molles, étoient mortes, et déja remplacées par d’autres qui s’étoient développées dessous lorsqu’elles sont tombées.

Ainsi toutes ces parties dures extérieures dans les animaux à sang blanc, quelles que soient d’ailleurs leur consistance et leur nature chymique, doivent plutôt être comparées à l’épiderme, aux ongles et aux cornes creuses, qu’à de véritables os, par leur manière de croître. On doit peut-être en dire autant de certaines parties extérieures des poissons, quoique leur substance soit véritablement osseuse : je veux parler des boucliers de l’esturgeon et du cycloptère, et des tubercules épineux de la raie. quelques animaux à sang blanc ont aussi des parties dures dans leur intérieur ; mais elles ne sont point articulées de manière à servir de base à