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n’y a sur ce bourrelet et sur le reste du bois, ni peau ni périoste. On y voit seulement des sillons plus ou moins profonds, qui sont des vestiges des vaisseaux qui rampoient à sa surface lorsqu’il étoit encore mou. Ce bois, ainsi dur et nu, ne demeure jamais qu’une année sur la tête du cerf : l’époque de sa chûte varie selon les espèces ; mais lorsqu’elle est prochaine, on voit, en le sciant longitudinalement, une marque de séparation rougeâtre entre lui et la proéminence de l’os frontal qui le porte. Cette marque devient de plus en plus forte ; et les particules osseuses qui se trouvent en cet endroit finissent par perdre leur adhérence. À cette époque, un choc, souvent léger, fait tomber l’un et l’autre de ces bois, à deux ou trois jours de distance au plus.

La proéminence de l’os frontal ressemble alors à un os rompu ou scié en travers, sur lequel on apperçoit à nu le tissu spongieux. La peau du front ne tarde pas à la recouvrir ; et lorsque le bois doit repousser, on voit s’élever un tubercule, qui est et qui demeure couvert par une production de cette peau, jusqu’à ce qu’il ait acquis son parfait accroissement. Pendant tout ce temps, ce tubercule est mou et cartilagineux : sous sa peau est un véritable périoste sur lequel rampent des vaisseaux, souvent gros comme le petit doigt, qui pénètrent dans tous les sens la masse du cartilage.

Celle-ci s’ossifie petit à petit comme tout autre os ; elle passe par les mêmes états qu’un os de foetus ou