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le genre de nourriture que prend l’animal, ou par la disposition générale des organes qui agissent dans la formation de son sang. On ne sait que trop qu’il y a des maladies dans lesquelles le phosphate calcaire se trouve enlevé aux os par des affinités plus puissantes ; et d’autres où sa trop grande abondance porte la rigidité dans des organes auxquels elle est nuisible, ou produit des excroissances plus ou moins monstrueuses. Sa mauvaise proportion dans le corps vivant y cause les maladies les plus douloureuses et les plus incommodes.

Parmi les phénomènes les plus singuliers de l’ostéogénie, ou du développement de la substance osseuse, l’anatomie comparée nous présente sur-tout la formation du bois du cerf.

Ce bois, dans son état parfait, est un véritable os, et par son tissu, et par ses élémens : sa partie extérieure est dure, compacte, fibreuse ; l’interne est spongieuse, très-solide, sans grands vuides, sans cavité médullaire, et sans sinus. On sait assez quelles sont ses formes extérieures, soit dans les différentes espèces, telles que l’élan, le renne, le daim, le cerf, le chevreuil, etc. , soit aux différens âges d’une même espèce. Ces objets appartiennent à l’histoire naturelle proprement dite. Sa base adhère et fait corps avec l’os frontal, de manière qu’à certaines époques on ne pourroit point déterminer dans leur tissu intérieur de limite entre l’un et l’autre : mais la peau qui recouvre le front ne va point au-delà ; un bourrelet osseux et dentelé l’arrête ; et il