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dont ils avoient besoin pour le genre de mouvement qui leur avoit été assigné ; et elle les éloigne, comme tout le reste de leur structure, des animaux à sang froid, dans les os desquels les cavités quelconques sont rares ou peu considérables.

Le périoste est une membrane blanche, forte, qui adhère à toute la superficie des os, excepté à leurs facettes articulaires : on lui donne le nom de périchondre, lorsqu’il ne recouvre que des cartilages. Cette membrane a beaucoup de vaisseaux ; c’est par elle que passent ceux qui portent le sang aux cartilages et aux os. On sait que la gélatine est contenue en nature dans le sang, et qu’elle fait une assez forte partie du sérum, ou de la portion de ce fluide qui demeure liquide lors de la formation du caillot. On sait également qu’il y a du phosphate de chaux dans le sang, et sur-tout que le lait, nourriture naturelle de l’homme et de plusieurs animaux à l’époque où leur ossification est la plus active, contient beaucoup de cette substance. Ainsi on conçoit aisément d’où les os tirent leur nourriture ; mais on n’est pas d’accord sur la manière dont le phosphate calcaire s’y dépose : les uns pensent qu’il transsude des parois des artères ; d’autres, qu’il traverse simplement leurs extrémités ouvertes ; d’autres enfin, que les artères s’ossifient elles-mêmes. Il seroit peut-être plus probable qu’il se combine avec la gélatine du cartilage, et que cette combinaison a lieu sur-tout à l’époque où l’abondance du phosphate est plus considérable dans le sang par