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dans les os maxillaires qui communiquent avec la cavité nasale.

Dans plusieurs mammifères, ces sinus s’étendent beaucoup plus loin ; ils pénètrent dans une grande partie de l’épaisseur du crâne ; ils vont jusqu’à l’occiput dans le cochon ; et ce sont eux qui gonflent si singulièrement le crâne de l’éléphant. ils pénètrent jusque dans l’épaisseur des os des cornes dans les boeufs, les boucs et les moutons. les gazelles ont seules, parmi les animaux à cornes creuses, le noyau de leur corne solide ou spongieux, sans grande cavité.

Nous avons d’autres sinus dans l’os temporal, qui communiquent avec la caisse du tympan. C’est sur-tout dans les oiseaux que ceux-ci s’étendent ; ils y occupent autant de place que les sinus du nez dans les quadrupèdes ; ils ont même sur le crâne de la chouette le même effet que les autres sur celui de l’éléphant.

Les oiseaux ont à cet égard une structure fort particulière : tous leurs os, presque sans exception, sont vuides à l’intérieur ; mais leurs cavités ne contiennent que de l’air, et jamais de moelle. Ce sont de véritables sinus dans leur genre, qui, au lieu de se borner à la tête, comme ceux des quadrupèdes, s’étendent à tout le squelette, et qui sont en communication directe avec les poumons ; l’air qu’on pousse dans la trachée artère, sortant par un trou fait à un os quelconque, et réciproquement. Cette organisation réunit dans leurs os la légéreté et la force