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et des cachalots, deviennent, par la macération, aussi distinctes que celles d’un bois à demi pourri, quoiqu’elles ne suivent pas à beaucoup près pour la grandeur la proportion des animaux auxquels elles appartiennent, la fibre osseuse ayant en général, ainsi que la musculaire, des dimensions qui paroissent dépendre plutôt de son mélange chymique que d’autres circonstances.

Les os des oiseaux sont d’une substance mince, ferme, élastique, et qui semble formée de lames collées les unes sur les autres. Les reptiles et les poissons montrent en général plus d’homogénéité : la matière calcaire semble plus uniformément répandue dans la gélatineuse ; et cela devient d’autant plus marqué, qu’on s’approche davantage des poissons cartilagineux, dans lesquels la gélatine prend le dessus et semble masquer les parcelles de phosphate qui s’y mêlent.

Plusieurs animaux n’ont point de grandes cavités médullaires, même dans leurs os longs. On n’en trouve aucune dans ceux des cétacés et des phoques. Caldesi avoit remarqué cela, il y a long-temps, à l’égard de la tortue ; et je l’ai observé comme lui : cependant le crocodile en a de très-marquées.

Il se développe encore dans certains os d’autres cavités qui ne contiennent point de moelle, et qui portent le nom de sinus : elles communiquent plus ou moins immédiatement avec l’extérieur. L’homme en a dans l’os frontal, dans le sphénoïde,