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poissons nommés à cause de cela les cartilagineux, ou les chondroptérygiens ; et quoique les os des poissons ordinaires, des reptiles et des serpens, durcissent davantage, ils conservent cependant toujours beaucoup plus de flexibilité, et la partie gélatineuse y reste dans une proportion beaucoup plus considérable que dans ceux des animaux à sang chaud. Aussi ces animaux-là croissent-ils pendant toute leur vie ; car on a remarqué que c’est le cartilage seul qui croît, et qu’une fois que l’os a atteint toute sa dureté, il a aussi atteint toutes ses dimensions.

Alors l’animal ne peut plus prendre que de la grosseur ; c’est même là l’époque où commence la marche rétrograde de son économie, et où il fait les premiers pas vers la vieillesse et la décrépitude.

Indépendamment de la rapidité de l’ossification et des proportions entre les parties constituantes des os, les animaux diffèrent entre eux par le tissu de ces os, et par les cavités de différente nature qu’on y observe. L’homme a un tissu intérieur très-fin ; les lames de sa spongiosité sont minces et rapprochées ; les endroits où ce tissu approche davantage de l’apparence d’un réseau, présentent des fibres longues et déliées.

Les quadrupèdes ont généralement ce tissu plus grossier ; les cétacés l’ont plus lâche : leurs cellules sont plus grandes ; les lames qui les forment, plus larges ; et il est facile de distinguer les fibres de la partie extérieure, qui, dans les mâchoires et les côtes des baleines