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à celles du marbre. Sa coupe paroît aussi homogène, et ne laisse appercevoir aucun vestige ni de fibres, ni de tissu cellulaire, ni de vaisseaux. Il est au contraire d’autres os qui ne prennent qu’assez tard la consistance qu’ils doivent avoir : les épiphyses, par exemple, ne s’ossifient qu’assez long-temps après le corps des os auxquels elles appartiennent. Il y a enfin des cartilages qui, dans certaines classes d’animaux, n’admettent jamais assez de phosphate calcaire pour obtenir une consistance entièrement osseuse ; tels sont ceux des côtes et du larynx : en sorte que, malgré la propension qu’a en général la gélatine à recevoir la substance calcaire, comme on le voit par l’exemple des tendons et des autres organes blancs qui s’ossifient plus aisément que les autres, et quoiqu’il n’y ait aucun os qui n’ait été auparavant à l’état de cartilage, il y a plusieurs cartilages qui ne se changent jamais en os.

Les mêmes différences qui existent à cet égard entre les divers os d’une même espèce, se retrouvent d’espèce à espèce à l’égard du squelette entier.

Non seulement les os d’un animal prennent d’autant plus tard la dureté qu’ils doivent avoir, que cet animal est plus de temps à prendre son accroissement ; mais il y a des animaux dont l’ossification n’est jamais complète, et dont le squelette demeure toujours cartilagineux. Tels sont les squales, les raies, les esturgeons, et tous les