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exerce sur le systême nerveux : mais si ce rapport de l’entendement avec le nerf est au-delà des bornes fixées à nos connoissances, il n’est pas impossible que nous découvrions un jour la nature du rapport du nerf avec la fibre, qui ne peut être que purement physique, et de corps à corps.

Les expériences galvaniques rendent extrêmement probable que cette action s’opère par un fluide invisible, dont les nerfs sont les conducteurs dans le corps animal, et qui change de nature ou de quantité sur la fibre, dans des circonstances déterminées.

Ces expériences consistent, comme on sait, à établir entre un muscle et le tronc des nerfs qui s’y rendent, une communication extérieure, au moyen d’une substance, ou d’une suite de substances, qui s’étendent de l’un à l’autre.

Les métaux ne sont pas les seules substances qu’on puisse employer, et en général ces conducteurs ne sont pas exclusivement les mêmes que ceux de l’électricité. On a réussi quelquefois en laissant de l’intervalle dans la série des excitateurs (c’est le nom qu’on donne à ces substances étrangères) ; ce qui prouve qu’il y a une atmosphère.

à l’instant où le contact a lieu, le muscle éprouve de violentes convulsions ; ces expériences réussissent sur le vivant, et sur les animaux récemment morts, même sur les parties séparées du corps, absolument comme celles de l’irritabilité hallérienne, sans qu’il soit nullement besoin de corps pointus, ou de