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se fronçant à l’occasion de certaines actions déterminées, extérieures à la fibre elle-même, et dans lesquelles on ne voit point de cause mécanique d’un tel raccourcissement. Cette propriété est bien distincte de leur élasticité qui leur est commune avec beaucoup d’autres corps naturels, et d’une autre faculté qui leur est commune avec beaucoup de parties du corps vivant, par laquelle elles tendent continuellement à se raccourcir, et le font en effet, sitôt qu’elles sont libres : l’irritabilité n’est point continuelle ; et lorsqu’elle existe, elle les fait se raccourcir, malgré les obstacles ordinaires.

Les choses qui excitent occasionnellement les fibres à s’irriter, sont de cinq ordres : la volonté ; des actions extérieures dirigées sur les nerfs ; des actions extérieures dirigées sur la fibre elle-même ; des actions mixtes, dans lesquelles on opère sur le nerf et sur la fibre ; et enfin certains états maladifs, ou certaines passions violentes.

La volonté, dans l’état de santé et de veille, exerce l’empire le plus constant et le plus prompt sur ceux des muscles qui, pour cee raison, ont été nommés volontaires. Il y en a un petit nombre qui ne lui sont point soumis ; ce sont ceux qui produisent dans l’intérieur les mouvemens nécessaires à la vie, et qui ne peuvent être interrompus, comme le coeur et les intestins.

Il faut remarquer que quelques-uns de ces muscles, qui sont involontaires dans l’homme et dans plusieurs animaux, obéissent à la volonté dans d’autres ; tel est, par exemple, l’