Page:Lecons d-anatomie comparee de georges cuvier tome1.djvu/139

Cette page n’a pas encore été corrigée

car les muscles des insectes, quoique très-distincts et très-puissans, ne contiennent ni l’une ni les autres. Les fibres qui composent ces muscles sont simplement contiguës et parallèles, sans être adhérentes ; et comme elles ne sont fixées que par leurs extrémités, si on coupe leurs attaches, elles s’écartent, se séparent, comme les fils d’une toile dont on arrache la trame. La cellulosité est même déja très-rare dans les muscles des mollusques, quoiqu’ils aient des vaisseaux assez nombreux ; mais, dans tous les animaux à sang rouge, les fibres musculaires sont fortement unies par le tissu cellulaire, et elles sont par-tout entrelacées de nombreux vaisseaux sanguins.

La substance colorante du sang paroît même s’attacher ici avec une sorte de préférence à la substance fibreuse, comme lors de la formation du caillot, puisque la couleur rouge paroît plus particulièrement propre à la chair musculaire, quoique d’autres espèces d’organes paroissent bien contenir autant de sang à proportion. Au reste, à la couleur près, la fibre des animaux à sang blanc est absolument semblable à celle des animaux à sang rouge : ceux-ci présentent plusieurs nuances de rouge, certaines classes ayant en général les muscles plus pâles, savoir, les reptiles et les poissons, et les muscles eux-mêmes n’ayant pas tous la même intensité de rouge.

L’irritabilité musculaire est cette propriété qu’a la fibre charnue de se raccourcir en oscillant, et en