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par l’étude approfondie de ces rapports, et par la découverte de ceux qui nous ont échappé jusqu’à présent, que la physiologie a le plus d’espoir d’étendre ses limites : aussi doit-elle regarder l’anatomie comparée comme une des plus riches sources de son perfectionnement.

Au reste, en demeurant toujours dans les bornes que les conditions nécessaires de l’existence prescrivoient, la nature s’est abandonnée à toute sa fécondité dans ce que ces conditions ne limitoient pas ; et sans sortir jamais du petit nombre des combinaisons possibles entre les modifications essentielles des organes importans, elle semble s’être jouée à l’infini dans toutes les parties accessoires. Il ne faut pas pour celles-ci qu’une forme, qu’une disposition quelconque soit nécessaire ; il semble même souvent qu’elle n’a pas besoin d’être utile pour être réalisée : il suffit qu’elle soit possible, c’est-à-dire, qu’elle ne détruise pas l’accord de l’ensemble. Aussi trouvons-nous, à mesure que nous nous éloignons des organes principaux, et que nous nous rapprochons de ceux qui le sont moins, des variétés plus multipliées ; et lorsqu’on arrive à la surface, où la nature des choses vouloit que fussent précisément placées les parties les moins essentielles, et dont la lésion est la moins dangereuse, le nombre des variétés devient si considérable, que tous les travaux des naturalistes n’ont pu encore parvenir à en donner une idée.

Dans toutes ces combinaisons, il s’en trouve