Page:Lecompte - Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du St-Laurent, 1927.djvu/88

Cette page a été validée par deux contributeurs.
82
catherine tekakwitha

envahir les cantons, ou qu’ils indiquaient à leurs ambassadeurs pour traiter de la paix.

De leurs recherches, il ressort que le chemin adopté dut être le suivant[1] : d’abord sans doute la rivière Mohawk dans sa course vers l’est, jusqu’à une courbe prononcée qu’elle fait vers le sud-est ; la suivre plus loin aurait éloigné du terme en vue. De là, le sentier s’enfonce dans de vastes forêts et continue presque en ligne droite jusqu’à l’Hudson supérieur, au point nommé aujourd’hui Jessup’s Landing. Ensuite, la route, dirigée franc nord et toujours frayée à travers les broussailles, les halliers, les grands arbres enchevêtrés de lianes, côtoie la rivière jusqu’à ce que, arrivée à Luzerne, elle s’avance tout droit vers le lac Saint-Sacrement (aujourd’hui lac George). Ce n’est, après cela, qu’une tranquille navigation sur les eaux limpides du lac Saint-Sacrement, du lac Champlain et de la rivière Richelieu.


Nous avons dit la colère de l’oncle de Catherine Tekakwitha à la nouvelle de sa fuite. Il se met aussitôt en route vers son village, en remontant la Mohawk. Son fusil est chargé de trois balles.

Sur le haut du jour, à un détour de la rivière, il aperçoit un canot venant à lui. Un

  1. Voir la carte ci-contre.