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CHAPITRE HUITIÈME


Évasion de Catherine Tekakwitha


L’instrument de la Providence fut un vaillant capitaine Onneyout, du nom de Okenratarihen, qui veut dire Cendre chaude ou Poudre chaude. Ce nom, adopté par les Français, lui avait été donné sans doute à cause de ses dispositions, car il était, au dire du P. Chauchetière, « violent et chaud de son naturel ».

Sa conversion au christianisme était un bel exemple des voies secrètes de la grâce, et grâce d’autant plus remarquable que cet homme avait été l’un des bourreaux du bienheureux P. de Brébeuf.

Un jour qu’il venait d’avoir une altercation avec un autre capitaine, au sujet du changement de site de leur village, il s’enfonça dans la forêt pour laisser tomber sa rage. Mais voici qu’il apprend que son frère a été tué par un Français. Sa fureur redouble. Il se dirige vers Montréal dans l’espoir de rencontrer quelqu’un des habitants de cette ville. Heureusement il est averti que le meurtrier n’est pas un Français, mais un sauvage d’une tribu ennemie. Que faire alors ? Comment