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une persécution

On venait de découvrir, dans le village de Foy, près de Dinant en Belgique, une statue en pierre de la sainte Vierge portant l’Enfant Jésus, cachée dans le tronc d’un chêne séculaire. Ce fut une grande joie pour les religieuses populations d’alentour. Un sanctuaire s’éleva bientôt au lieu de la découverte. Les Jésuites de Dinant en profitèrent pour étendre le culte de la Reine du ciel.

Avec le bois du vieux chêne qui avait abrité si longtemps la sainte image, ils firent sculpter un grand nombre de statuettes sur son modèle. Ils en envoyèrent à diverses villes de Belgique, de France et de l’étranger.[1]

Nancy en reçut quelques-unes. Voulant participer au bien qui se faisait dans les missions de la Nouvelle-France, les échevins de la ville en envoyèrent deux à Québec. C’est le P. Chaumonot, apôtre des Hurons, qui les reçut et exprima aux échevins, dans une lettre délicate, toute sa reconnaissance.[2]

Le Père garda l’une des statues. Il était alors établi avec ses Hurons non loin de Québec, dans un village qui prit dès lors le nom de Notre-Dame de Foy.[3]

  1. P. A. Drive, S. J., Marie et la Compagnie de Jésus, 3e édit., 1913, p. 479 et suiv.
  2. Archives du collège Sainte-Marie.
  3. P. F. Martin, S. J., Vie de Catherine Tegakouita, p. 61.