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CHAPITRE SEPTIÈME


Ferveur de la néophyte. — Une persécution s’élève contre elle.


Le P. de Lamberville, au dire du P. de Charlevoix, ne s’attendait pas à trouver chez sa néophyte des progrès si grands et si prompts dans la pratique de toutes les vertus. « La grâce du sacrement, écrit-il, reçue dans un cœur que sa droiture et son innocence avaient si bien préparé, y produisit des effets merveilleux. Quelque idée que le missionnaire eût déjà conçue de la jeune Iroquoise, il fut étonné de trouver en elle immédiatement après son baptême, non pas une néophyte qui eût besoin d’être affermie dans la foi, mais une âme remplie des dons du ciel les plus précieux, et qu’il fallait conduire dans les plus sublimes voies de l’esprit. » [1]

Aux nouveaux chrétiens, le missionnaire recommandait de renoncer aux festins, aux songes, aux jongleries, aux danses établies par la superstition, à certaines assemblées publiques, véritables écoles de libertinage, d’ivrognerie et d’impiété. Mais c’étaient toutes

  1. P. de Charlevoix, op. cit. : livr. II, p. 442, sq.