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baptême de tekakwitha

Tous les yeux étaient fixés sur elle lorsqu’elle s’avança dans le lieu saint. La modestie de son maintien, la paix et la joie de son âme qui se reflétaient sur sa figure, la piété angélique qui éclatait dans tout son extérieur, faisaient l’admiration de tout le monde.

Le P. de Lamberville accomplit les cérémonies du baptême avec une joie indicible. Il avait conscience de donner à l’Église une âme d’élite, de préparer pour le ciel un ange de plus. Il lui donna le nom de Catherine, en iroquois Kateri. « Plusieurs sauvagesses, dit ici le P. Chauchetière, ont porté ce nom avant et après elle, mais il n’y en a aucune qui l’ait rempli comme a fait la B. Catherine Tekakwitha. » Il en cite deux en particulier, puis il ajoute : « Ces deux Catherines feraient les exemples de toutes les sauvagesses chrétiennes dans la mission du Sault, si la B.  Catherine Tekakwitha n’y reluisait pas comme un soleil parmi les estoiles ; dès qu’elle a paru, elle a emporté par dessus tous les chrestiens de la mission. »

La nouvelle chrétienne avait vingt ans lorsqu’elle fut baptisée en la fête de Pâques, le 18 avril de l’an 1676.