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baptême de tekakwitha

Son frère Jacques passera trente-sept ans dans les missions iroquoises, au milieu des plus grands dangers. Il ira mourir dans la paisible mission du Sault Saint-Louis, non loin de l’endroit où il enverra avant longtemps Catherine Tekakwitha.

Lorsqu’il quitta la France en 1674, il avait successivement enseigné la grammaire, les lettres et la théologie ; homme de grand savoir et de non moins grande vertu. Le P. de Charlevoix a fait de lui ce bel éloge : « Le P. de Lamberville, que j’ai fort connu, a été un des plus saints missionnaires de la Nouvelle-France, où il est mort au Sault Saint-Louis, consumé de travaux et de pénitences, et pour ainsi dire, entre les bras de la Charité. » [1]

Le zèle de la maison de Dieu le dévorait. Aussi fut-il bientôt en état de comprendre la langue iroquoise et de la parler. Les exercices, introduits par ses prédécesseurs, furent continués avec le même soin. Un arrêt devint pourtant nécessaire, au printemps de 1675. La culture du sol réclamait tous les bras : on vit les cabanes se vider, les hommes et les femmes se répandre dans les champs pour préparer la récolte de blé d’Inde.

  1. Histoire générale de la Nouvelle-France, vol. II, p. 441.