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baptême de tekakwitha

On y voit les sept sacrements, les trois vertus théologales, tous les commandements de Dieu et de l’Église, avec les principaux péchés mortels, les péchés même véniels… Ce jeu s’appelle du Point au Point, c’est-à-dire du point de la naissance au point de l’éternité. »

Par ses industries et son dévouement, le P. Pierron était parvenu à faire beaucoup de bien. Marie de l’Incarnation écrivait encore : « Il a baptisé un grand nombre de personnes. » Il est à croire que c’était surtout des enfants et des mourants. Car pour les adultes en santé, nous verrons tout à l’heure les précautions très grandes, presque excessives, que les Pères prenaient avant d’admettre au baptême.

S’il y eut quelques adultes de baptisés, notre bonne Tekakwitha ne fut point de ceux-là. Le motif de cette abstention va nous apparaître bientôt dans l’opposition violente de son oncle à un mouvement qui se dessinait parmi les familles de son village : l’exode de plusieurs d’entre elles vers la mission iroquoise des bords du Saint-Laurent.

C’est à cette mission que le P. Pierron fut appelé en 1670. Le P. François Boniface le remplaça à Kahnawaké. Une fois mis au courant de la langue, il s’appliqua à régulariser les exercices : la sainte messe pour les seuls néophytes ; le catéchisme, le chant des