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retour des missionnaires

en 1668, le village n’était plus sur la rive sud de la Mohawk. Il avait encore une fois émigré, traversé la rivière et planté ses cabanes à quelques milles de là, vers l’ouest, au confluent de la Mohawk et du ruisseau Cayudetta. Il prit le nom de Kahnawaké (au rapide), modifié plus tard en Caughnawaga. C’est aujourd’hui la petite ville de Fonda.

Le village indien se posa, comme à Gandaouagué, sur une colline toute proche, y construisit ses longues cabanes d’écorce, s’entoura de palissades pour parer aux attaques des ennemis, surtout des Mohigans ou Loups, qui habitaient, au delà de l’Hudson, les vastes forêts de la Nouvelle-Angleterre. Entre le village et le ruisseau Cayudetta, au creux d’un bosquet solitaire, sortant de dessous un vieux tronc d’arbre couvert de mousse, chantait et chante encore de nos jours, une petite source limpide que la légende a baptisée du nom gracieux de Tekakwitha’s Spring, la source de Tekakwitha.

C’est là que la jeune fille viendra puiser de l’eau, chaque jour, durant les neuf années qu’elle passera à Kahnawaké.