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nontoguen.[1] C’était la capitale du pays. Un triomphe sans pareil les attendait. Deux cents guerriers s’étaient portés à leur rencontre, suivis eux-mêmes des chefs et des vieillards. Avant de toucher au terme du voyage, toute la troupe s’arrêta ; l’un des chefs les plus éloquents prit la parole et dans un langage imagé adressa aux missionnaires des paroles de louange et d’ardente affection. À leur entrée dans le village, ils furent accueillis par une décharge générale des arquebuses et l’explosion des pierriers, pendant qu’une clameur immense, s’élevant de la multitude, faisait résonner les rives de la Mohawk, les collines et les vallées d’alentour.

Ces démonstrations n’étaient pas seulement bruyantes, elles étaient sincères. La suite le prouva. Cinq missions furent bientôt établies sur tout le territoire de la confédération iroquoise, une dans chaque canton : Sainte-Marie à Tionnontoguen, chez les Agniers ; Saint-François-Xavier à Onneyout ; Saint-Jean-Baptiste à Onnontagué ; Saint-Joseph à Goyogouin ; Saint-Michel à Tsonnontouan. Six missionnaires évangélisaient tout ce pays, du lac Saint-Sacrement au lac Érié.

Chez les Agniers, outre Tionnontoguen, Gandaouagué avait aussi sa chapelle. Mais,

  1. Voir la carte de la page 83.