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retour des missionnaires

nières affables, de leur assiduité à la prière, et des autres exercices dont ils partageaient la journée. Dieu la disposait ainsi à la grâce du baptême, qu’elle aurait demandée, si les missionnaires eussent fait un plus long séjour dans son village. »

De fait, ils n’y demeurèrent que trois jours. Mais ils les employèrent comme savaient le faire ces grands apôtres d’autrefois : recherche des malades, visite des captifs chrétiens, Hurons et Algonquins, baptême de leurs enfants, dix dès le premier jour, et ce furent les prémices de la nouvelle mission. De plus, ils réunissaient les anciens chrétiens dans des cabanes écartées, et comme en secret d’abord, pour ménager les susceptibilités iroquoises.

Les conversations des Pères dans la cabane de Tekakwitha et leur enseignement public qu’elle suivait assidûment, tombaient en son âme comme une rosée très douce sur une terre altérée. Pourtant, elle ne leur témoigna point son désir du baptême. Était-ce, comme pour sa mère autrefois, timidité naturelle, ou crainte de son oncle païen ? Peut-être l’une et l’autre.

Après trois jours, les missionnaires se remirent en marche, d’après l’ordre qu’ils avaient reçu de visiter successivement les trois villages. des Agniers. Ils atteignirent Gandagaro et, après une courte station, arrivèrent à Tion-