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projet de mariage repoussé

Quand les parents agréent de part et d’autre le mariage, le jeune homme vient le soir dans la cabane de sa future épouse, et il s’assied auprès d’elle, c’est-à-dire qu’il la prend pour femme et qu’elle le prend pour mari. »

À ce rite peu compliqué s’ajoute, d’après le P. Chauchetière, la présentation au jeune homme d’un objet quelconque, mais surtout de la nourriture.

Les tantes de Tekakwitha avaient résolu de lui tendre un piège et de l’y faire tomber comme à son insu. Leurs yeux s’étaient portés sur un jeune homme du village. Elles obtiennent son consentement et celui de ses parents. Elles l’invitent bientôt à venir dans leur cabane accomplir avec leur nièce le rite du mariage.

Il se présente un beau soir, pénètre dans la cabane et simplement va s’asseoir auprès de la jeune fille. Après un bout de conversation, l’une des tantes demande à sa nièce de vouloir bien honorer leur charmant visiteur et de lui offrir un peu de sagamité.

Tekakwitha, qui a d’abord rougi en voyant ce jeune homme s’asseoir auprès d’elle, comprend, à la demande qui lui est faite, le piège qu’on lui tend. Sans balancer une minute, elle se lève et s’enfuit hors de la cabane. Sa résolution est absolue : elle n’y rentrera que lorsque le jeune homme sera sorti.