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le tombeau de catherine

Laprairie. Ils rentraient ainsi dans leur ancienne possession.

L’année suivante, eut lieu au tombeau une cérémonie que le P. Tellier, l’un des Pères de la cure, raconte en ces termes :

« Une des cérémonies les plus intéressantes que nous eûmes à Laprairie, fut la restauration de la croix sur le tombeau de la bonne Catherine Tekakwitha : ce fut une heureuse idée de quelques habitants du voisinage. Il y avait eu de tout temps une croix érigée sur le tombeau de la vierge iroquoise, mais celle qui s’y trouvait tombait de vétusté. Trois habitants équarrirent, peignirent et décorèrent une croix neuve en bois, de 25 pieds de haut. Le vénérable missionnaire du Sault Saint-Louis[1] donna quelques ossements de la vierge, qui furent enchâssés très proprement dans une niche pratiquée au tronc de la croix ; et le septième dimanche après la Pentecôte, 23 juillet 1843, nous nous rendîmes sur les bords de la rivière du Portage.

« À côté et à droite de la croix, magnifiquement ornée de guirlandes et couchée sur un plan incliné, s’élevait une estrade ombragée, au-dessus de laquelle flottaient quatre drapeaux avec des inscriptions iroquoises et françaises. La nation iroquoise avait été solennellement invitée au triomphe de son héroïne.

  1. L’abbé Joseph Marcoux.