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le tombeau de catherine

P. de Charlevoix, jeune scolastique, enseignait au collège de Québec. Il recueillait déjà les documents qui devaient servir à son Histoire de la Nouvelle-France. C’est sans doute dans ce but qu’il vint, en 1708, à Kanatakwenké.

Ce dernier nom signifie : « d’où le village a été ôté ». Le village dut, en effet, décamper encore une fois et aller planter sa tente au-dessus des rapides en face de Lachine. L’installation était cette fois définitive. C’est le site actuel, sous le nom iroquois de 1676, Kahnawaké et sa forme anglaise Caughnawaga ; gardant toujours le vocable primitif liturgique de Mission Saint-François-Xavier. Les Français lui conservèrent le nom de Sault St-Louis.

Cette quatrième migration eut lieu en 1719. Deux ans plus tard, au printemps de 1721, le P. de Charlevoix, faisant partie d’un voyage officiel d’exploration, s’arrêta quelque temps à Kahnawaké. On garde encore le bureau vermoulu sur lequel il écrivit à la duchesse de Les Diguières : « La situation est charmante, l’église et la maison des missionnaires sont deux des plus beaux édifices du pays, et c’est ce qui fait juger qu’on a pris de bonnes mesures pour n’être plus obligé de faire de nouvelles transmigrations. »

Caughnawaga possède de précieuses reliques du passé. Nulle pourtant n’égale celle de Catherine Tekakwitha. Ses restes, déposés