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la relation de l’abbé remy

Un de ses confrères, l’abbé Louis Geoffroy, était, vers la même époque (1691-1695), curé de Laprairie[1]. Lui aussi se disait « témoin oculaire des merveilles que Catherine faisait dans sa paroisse, et qu’il était prêt à les publier partout ». Le P. Chauchetière, qui rapporte ce propos, ne nous dit pas que M. Geoffroy ait rien laissé par écrit sur ces guérisons miraculeuses.

Il est vrai que le P. Cholenec ajoute : « M. Geoffroy a aussi attesté plusieurs miracles très considérables de Catherine en sa paroisse de la Prairie. » Mais ces attestations ne nous sont point parvenues.

Pour constater une intervention miraculeuse de Catherine Tekakwitha depuis ces temps reculés, il faut venir jusqu’à l’année 1905. Elle se produisit dans un poste sauvage de l’Île Manitouline, appelé Shishigwaning.

Nous avons sous les yeux la relation qu’en fit le Messager Canadien du Sacré-Cœur (avril 1906), et, mieux encore, un extrait du diarium (journal personnel) que tenait le missionnaire,[2] visiteur, chaque mois, de ce poste éloigné de quatre-vingts à cent milles de Wikwemikong.

  1. Henri Gauthier, La Compagnie de Saint-Sulpice au Canada, Montréal, 1912, p. 55.
  2. Le R. P. Théotime Couture, S. J.