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Michelle Garnier n’était plus une jeunesse en 1693. Âgée de soixante-quatre ans, elle tomba dangereusement malade. Elle envoya chercher M. Remy pour se confesser et se préparer au grand voyage. Le curé la confessa, mais, confiant toujours en la puissance de la bonne Catherine, il fit prendre à la moribonde ce qu’il appelle la pâte purgative du clergé, en y mêlant de la terre du tombeau de Catherine. « Ce qui fit un tel effet, dit-il, que cette femme en guérit. »

Le nommé Matour et sa jeune femme furent tous deux guéris d’une grave maladie en 1692. Ils avaient promis de faire dire chacun une messe au Sault et d’y assister. Le bon curé, les accompagnant, se chargea de l’une des messes, un Père de la mission dit l’autre, et ainsi Dieu et sa servante reçurent les honneurs qui leur avaient été promis.

Deux ans plus tard, leur petite Marie, âgée de cinq ans, fut atteinte des écrouelles, mal que M. Remy déclare « incurable en ce pays ». La mère ne pensa d’abord qu’aux médecins et à leurs remèdes. N’en obtenant rien, elle se rappela enfin sa bienfaitrice. Elle porta son enfant sur le tombeau de la sainte, y fit dire une messe et fit commencer une neuvaine. Au bout des neuf jours, le mal était vaincu radicalement.