Page:Lecompte - Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du St-Laurent, 1927.djvu/272

Cette page a été validée par deux contributeurs.
266
catherine tekakwitha

médecins, elle alla voir son curé. Celui-ci l’engagea à se recommander à Catherine et à faire une neuvaine en son honneur. Au bout des neuf jours, sans remède ni pansement d’aucune sorte, la tumeur était disparue.

En 1696, c’est-à-dire, en l’année même où M. Remy écrivait son mémoire, au mois de février, la fille aînée de cette même femme, nommée Angélique, âgée de dix-sept ans, souffrait d’un chancre à la bouche. Elle vint au presbytère et sollicita un remède quelconque. Le bon curé lui donna du vitriol pour s’en frotter la bouche. Ce qui, heureusement, ne produisit rien.

La mère, désolée, vint à son tour voir M. Remy. Cette fois il lui conseilla ainsi qu’à sa fille d’avoir recours à Catherine Tekakwitha et de faire une neuvaine en son honneur. Il ne laissa pas que de lui redonner son fameux vitriol, ayant soin cependant d’y ajouter de l’eau et une pincée de cendre des habits de Catherine. La malade devait s’en frotter la bouche en dedans et au dehors pendant neuf jours.

Ce nonobstant, les trois premiers jours de la neuvaine furent déplorables : le mal augmentait. Il paraît que la bouche d’Angélique était devenue tout simplement horrible. M. Remy alla voir sa jeune malade, l’encouragea à la patience et surtout lui recommanda