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la neuvaine des neuf Ave, en prenant chaque jour de l’eau avec la cendre des habits et la terre du tombeau. Pendant la neuvaine ou immédiatement après, elles purent toutes trois remercier la bienheureuse de leur parfaite délivrance.

André Merlot, âgé de cinquante-trois ans, était menacé de perdre entièrement la vue, par suite d’une fluxion très grave aux yeux. Il ne distinguait déjà plus rien. M. Remy lui fit faire une neuvaine à Catherine pendant qu’il le recommandait chaque jour à la sainte messe. Le malade se frottait aussi les yeux chaque jour avec de l’eau mêlée de la cendre et de la poudre miraculeuse. Au bout de la neuvaine, il ne restait plus trace du mal. La guérison était absolue. À ce récit, le curé ajoute trois mots avec sa signature : Quod vidi testor, Remy (ce que j’ai vu, je l’atteste).

Quatre ans après la mort de Catherine Tekakwitha, deux femmes de Lachine se trouvèrent affligées d’une grande perte de sang. La première fut guérie sur la simple promesse d’une messe en l’église du Sault.

Le cas de la seconde était plus grave. Traitée pendant deux mois à l’Hôtel-Dieu de Montréal, renvoyée ensuite comme absolument incurable, elle rencontra près de chez elle, à Lachine, un missionnaire du Sault Saint-Louis, à qui elle confia sa détresse. Le