Page:Lecompte - Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du St-Laurent, 1927.djvu/267

Cette page a été validée par deux contributeurs.
261
la relation de l’abbé remy

rencontrait la gale, c’est-à-dire, par tout le corps. L’effet fut ce qu’on peut imaginer : transports au cerveau, convulsions continuelles, imminence de la mort.

Le curé, enfin averti, accourt, récite sur le mourant les prières du rituel ; l’enfant est alors voué à Catherine, la mère promet une neuvaine de neuf Ave à la servante de Dieu, et finalement on fait prendre au malade une prise d’orviétan, alors en vogue, mais où le prêtre a soin d’y mêler de la cendre des habits de Catherine et de la terre de son tombeau. Le jour même, l’enfant était radicalement délivré de son mal.

La guérison suivante est celle d’un enfant de treize mois, à l’article de la mort, dans d’affreuses convulsions, abandonné par le médecin. Averti par le père du petit moribond, M. Remy le console en l’assurant que son fils ne mourra pas, pourvu que lui et sa femme aient confiance en Catherine Tekakwitha. Il le conduit à l’église, et, en présence de Notre Seigneur, voue l’enfant à la bienheureuse. Il lui donne de la cendre des habits de Catherine, pour en faire prendre au malade avec de l’eau pendant neuf jours, disant en outre les neuf Ave ordinaires. La nuit de ce même jour, le mourant était guéri.

Ces diverses interventions de la servante de Dieu se ressemblent nécessairement. Aussi,