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femme sauvage. La neuvaine finie, l’enfant se mit à marcher : la guérison était complète.

Jacques Paré avait sept ans, lorsqu’une maladie le réduisit à l’extrémité. Il ne prenait plus rien depuis onze jours. M. Remy lui donna l’Extrême-Onction, et, avec le père et la mère de l’enfant, ils le vouèrent à Catherine, en lui faisant prendre de l’eau où avait trempé de la terre de son tombeau et de la cendre de ses habits. Malgré cela, le malade paraissait sur le point de rendre l’âme, lorsque son père fit vœu que, tant qu’il vivrait, il ferait dire tous les ans à pareil jour, en l’église où reposent les ossements de la bienheureuse, une messe d’action de grâces, si Dieu épargnait son fils par les mérites de Catherine. Dès la nuit suivante, le petit malade se sentit guéri. En preuve de quoi, il demanda à sa mère de lui apporter du blé d’Inde qu’il mangea avec appétit.

Le bon curé nous raconte ensuite deux guérisons d’enfants malades de la gale. Le second, âgé d’un an, eut ceci de particulier que sa mère, ayant demandé au médecin de lui donner un onguent pour l’en frotter, elle reçut une pommade au vif-argent, avec recommandation expresse de ne frotter l’enfant qu’aux poignets et aux genoux. Sans se préoccuper autrement de l’avis du disciple d’Hippocrate, elle frotta son fils partout où elle