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Au moment où il écrit, il a bien, depuis trois mois, un rhumatisme douloureux au bras droit ; mais il le garde afin de ne pas fatiguer sa bienfaitrice, et surtout — on entend ici le bon pasteur — de ne pas la distraire de ses ouailles.

Il ajoute : « Voici, mon Révérend Père, un petit abrégé d’une partie des grâces que j’ai reçues de cette sainte fille. Il me faudrait vous écrire un volume pour vous raconter au long le grand nombre de grâces, de merveilles, et je puis dire de miracles, que Dieu a faits à plusieurs de mes paroissiens par l’intercession de Catherine Tekakouita. »

La méthode qu’il employait avec eux était celle-ci : avant de leur donner comme il disait, « les pâtes du clergé et l’onguent que Monseigneur notre Évêque m’a donné pour distribuer à mes paroissiens en leurs maladies et infirmités, et avant de les envoyer à l’hôpital ou chez les chirurgiens », il mêlait aux médicaments de la cendre des habits de Catherine et de la terre de son tombeau, il leur faisait faire une neuvaine de neuf Ave Maria par jour, pendant que lui-même les recommandait à Dieu au saint autel par l’entremise de la bienheureuse. Et ainsi, dit-il, « j’en obtiens presque toujours la guérison, sans le secours de l’hôpital ni des chirurgiens ».