Page:Lecompte - Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du St-Laurent, 1927.djvu/263

Cette page a été validée par deux contributeurs.
257
la relation de l’abbé remy

Dieu de dire trois messes, dont la troisième en l’honneur de Catherine, si Dieu l’exauçait par l’intercession de la bienheureuse. Immédiatement après la communion, il sentit un mieux considérable ; la messe finie, le mal disparut pour ne plus jamais revenir.

La deuxième grâce fut toute spirituelle, et apparemment si grande qu’il la met bien au-dessus de tous les autres secours qu’il reçut de la servante de Dieu.

La troisième est une guérison survenue en 1693. Au fort des chaleurs de l’été, il fut saisi d’une sciatique à la hanche droite, tellement violente qu’il ne pouvait ni se lever ni même se mouvoir dans son lit. Il redoutait une paralysie qui l’empêcherait de dire la sainte messe et d’administrer les sacrements à ses paroissiens. Cloué sur son lit depuis trois jours, il invoqua la sainte : il fit vœu, s’il obtenait sa guérison, de dire un certain nombre de messes en l’honneur de Catherine, d’en dire une dans l’église du Sault, de faire trois visites à son tombeau et de couronner le tout par une neuvaine. Le vœu étant fait, il s’endormit paisiblement. Le lendemain matin, sur les quatre heures, il se leva parfaitement guéri : ni douleur, ni faiblesse dans aucun membre. Il put à l’heure ordinaire aller sonner l’Angélus à l’église, puis commencer à accomplir son vœu par une messe d’action de grâces.