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À vrai dire, ni M. Remy ni le P. Cholenec ne font mention de cet incident. À moins qu’on ne trouve une allusion discrète dans ce passage du P. Cholenec : « Il (M. Remy) a même permis à ses paroissiens, deux ans de suite, en 1694 et 1695, de venir ici et de faire chanter une grand’messe, avec le pain bénit et force communions à l’honneur de leur commune bienfaitrice. Ils ne se contentèrent pas de cela, cette année 1696 : le mardi de la semaine sainte, 17 avril, jour du décès de Catherine, il y est venu lui-même avec eux, avec les mêmes dévotions. »

Quoi qu’il en soit, l’excellent prêtre a fait le relevé de quelques-unes des grâces obtenues dans sa paroisse. Il commence par les siennes. Elles sont au nombre de trois.

La première est la guérison d’une surdité complète de l’oreille droite ; ce qui l’empêchait d’entendre les confessions de ce côté et l’incommodait fort. Il y avait de cela huit ou neuf ans. Il avait essayé en vain plusieurs remèdes pendant trois mois, et même, dit-il, mis plusieurs fois de l’eau bénite, sur le conseil de son confesseur. Un matin qu’il s’apprêtait à dire une messe d’action de grâces, pour une personne qui se disait guérie par Catherine Tekakwitha, il se sentit fortement poussé à invoquer lui aussi la bonne Catherine pour la guérison de son mal. Il fit vœu à